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L'ANTIQUITE

Le chatelard et ses environs

Occupé dès l’Age du Bronze, Lombard est donc un très ancien site. Des prospections archéologiques ont révélé que le Chatelard et ses environs étaient habités à l’Age du Bronze, puis à l’Âge de Fer, puis à l’époque Gallo-romaine, au Moyen Age…
Une enceinte fortifiée par 2 remparts de terre et de pierres, dont on peut voir les ruines encore aujourd’hui, s’élève sur le Chatelard jusqu’au Haut Moyen Âge. 

L’Age du bronze (-2300 -800)

Au Néolithique, partout dans le monde, certaines populations de chasseurs-cueilleurs commencent à “domestiquer” les espèces animales et végétales et se sédentarisent, ils deviennent peu à peu agriculteurs-éleveurs. En France, cette révolution intervient vers – 5800.
 À l’Âge du Bronze, les techniques agricoles se perfectionnent, l’araire apparaît, tractée par des bovins, la métallurgie se développe : outils, armes et parures sont fabriqués par des artisans dont la virtuosité est parfois impressionnante. La fabrication du bronze nécessite du cuivre et de l’étain, des circuits commerciaux maritimes et terrestres vont se développer à travers l’Europe afin d’acheminer ces minerais vers les villages, favorisant les échanges d’autres marchandises comme l’or, l’argent, l’ambre ou le sel. En savoir plus…
À Lombard, des objets du Bronze Final ont été découverts dans les bois et inventoriés par la Direction régionale des Affaires culturelles.
Le site était-il occupé auparavant ? Nul ne sait, seules des découvertes fortuites permettront peut-être un jour d’en connaître un peu plus sur notre histoire loitaine.

L’Age du Fer

L’apparition de la métallurgie du Fer va encore profondément changer la société. Les forgerons celtes inventent de nouveaux outils, faux, serpes et moissonneuses qui amènent de nouvelles méthodes agricoles, des pinces, gouges, limes, tenailles, burins qui vont améliorer la charpenterie, la charronnerie, ils inventent le tonneau pour conserver de précieux breuvages ! Mais également le briquet à friction, le couteau à lame repliable… Dans le domaine des armes, ils inventent la cotte de mailles, dont l’utilisation perdurera de nombreux siècles et leur technique de fabrication des épées est admirée du monde antique. En savoir plus…
À Lombard, l’éperon fortifié du Châtelard accueille nos ancêtres les Gaulois, comme auparavant à l’Âge du Bronze, lorsqu’une menace surgit.

L’époque Gallo-Romaine

L’expansion de Rome, qui commence au IIIe siècle av. J.-C. va concerner le Sud de la Gaule en  -120 et le reste du territoire en – 52, lors de l’invasion que nous connaissons tous : la conquête de Jules César et la résistance des armées de Vercingétorix.
Après la défaite gauloise, les populations s’adaptent tout en gardant une partie de leurs traditions et vont donner naissance à une civilisation particulière, dite gallo-romaine.
Lombard était situé en Séquanie, dont les habitants participèrent à la guerre contre Rome aux côtés de Vercingétorix. Ils fourniront 12 000 hommes à l’armée de secours de Vercingétorix, lors du siège d’Alésia ; peut-être quelques guerriers de Lombard faisaient-ils partie de cette armée, qui sait ? Situé non loin de Vesontio, capitale économique séquane, puis riche cité gallo-romaine, notre village a lui aussi adopté cette nouvelle vie, mi romaine mi celte, le site ayant livré quelques objets de l’époque aux archéologues.

LE MOYEN AGE

C’est avec les défrichements des XIIe et XIIIe siècle qu’apparait le village sur son emplacement actuel. 

Suite en ligne très bientôt !

La Maletière

Perchée tout au bout de la Chaux, au-dessus de la petite falaise surplombant la plaine de Quingey, s’élevait vraisemblablement au Moyen Âge une maladrerie. Une maladrerie était un hôpital pour ladres, comme on appelait alors les lépreux, qui pouvait être appelée localement maletière, maladière ou malatière.

C’est le nom d’une parcelle et d’un chemin, encore nommés ainsi aujourd’hui, qui nous indiquent l’emplacement probable de “la Maletière” de Quingey, et sur place des débris de pierres de taille et de tuiles confirment qu’il existait ici un bâtiment d’importance.
Nous savons qu’elle était présente au XIIIe siècle, car nommée dans un écrit de Jean 1er de Chalon dit Jean de Bourgogne, Jean le Sage ou Jean l’Antique (1190-1267), et qu’elle existait encore vers 1700, car mentionnée dans les documents de l’hôpital de Besançon.

Les maladreries commencent à apparaître au XIIe siècle, les lépreux circulaient auparavant relativement librement, néanmoins signalés par une clochette ou un vêtement spécial, mais ils sont progressivement internés par crainte de la contagion.
Les maladreries sont des institutions religieuses, on peut donc supposer qu’une communauté religieuse d’importance existait alors à Lombard, bien que ces hôpitaux particuliers aient rassemblé des laïcs comme des religieux, les femmes étant chargées des soins.

Des traces de cette présence religieuse sont visibles dans la toponymie, parcelle nommée le Cloître par exemple, ou la Vigne au Saint. Dans la tradition orale du village, quelques familles rapportent avoir entendu parler de source miraculeuse…peut-être à l’origine de l’installation de la maletière, qui sait ?

La pendaille, ou champ des potences

Vers le chemin de Bellerive, existait encore il n’y a pas si longtemps une petite parcelle en triangle nommée “Les Fourches”, qui n’était jamais cultivée, le souvenir des exécutions ayant perduré à travers le temps. Ce toponyme Les Fourches désigne en effet les fourches patibulaires, gibet où étaient suppliciés les condamnés à mort, du XIIe au XVIIIe siècle.
Les condamnés étaient pendus et leur corps exposés à la vue de tous pendant des jours… effet dissuasif ou spectacle ? Les deux peut-être !

Le bailli de Quingey rendait la justice sur les affaires de droit commun, mais à la grande époque des procès en sorcellerie du XVIIe, condamnait également beaucoup de pauvres gens soupçonnés de pratiques peu catholiques ! 
Lombard a donc à la fois été le lieu de punition publique de malandrins, assassins, coupe-jarrets et autres brigands, mais aussi une sinistre place de bûcher, où brûlaient femmes et hommes, victimes des superstitions ou jalousies de leurs voisins ou même parfois de leur famille.