La mairie

Les communes apparaissent vers le XIe siècle, époque où Lombard nait des défrichements. Les villes se dotent au XIIe siècle de représentants, au fil des époques nommés pairs, échevins, conseillers, syndics ou consuls. Les villages, eux, sont des paroisses, où le prêtre a la charge de tenir le registre des baptêmes, des mariages et des enterrements, et où le seigneur local collecte les taxes, ordonne les corvées, choisit les terres agricoles à exploiter et prélève sa part de récolte.
La Révolution va tout changer : le 14 décembre 1789 l’Assemblée nationale vote une loi créant les communes, désignées comme la « plus petite division administrative en France ». Les premières élections ont lieu en février 1790 dans 44 000 communes, dirigées dès lors par une municipalité élue au suffrage direct dont le représentant porte le nom de maire.
Ensuite, selon les régimes politiques, le maire sera nommé par le Préfet, exerçant un pouvoir sans partage, puis de nouveau élu par un conseil, alternativement. C’est finalement la loi du 5 avril 1884 qui établit définitivement le principe de l’élection du maire et des adjoints par le conseil municipal (sauf sous le gouvernement de Vichy)