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Patrimoine

Eglise Notre Dame de l'Assomption

L’église actuelle de Lombard date du XVIIIe siècle.  La chapelle qui l’a précédée a probablement été détruite, comme le village, pendant la Guerre de Dix Ans (1636-1644) (voir chapitre du Moyen Age au XIXe). La prospérité revenue, après des années sombres et la conquête française, les villageois peuvent enfin faire rebâtir une église et le 16 avril 1744, la première pierre de l’édifice est posée par Jeanne Bergeret, fille de François Charles Bergeret, conseiller honoraire au Parlement de Besançon. Douze ans plus tard, le 10 août 1756, l’église et le maitre autel sont consacrés à Notre Dame de l’Assomption par Monseigneur Claude-Ignace François Xavier Franchet de Rans, vicaire général du diocèse et évêque de Rosy, suffragant de Monseigneur Antoine de Choiseul, archevêque de Besançon.

La chapelle collatérale Ouest accueille un autel en bois du XVIIIe, consacré à sainte Agathe.

Composée d’une nef à vaisseau unique, d’un chœur avec abside à 3 pans et de deux chapelles latérales, l’église est surmontée d’un clocher à l’impériale, caractéristique des églises comtoises ; il a été restauré en 1991 et habillé de tuiles vernissées colorées. Sa cloche en bronze à la sonorité remarquable a été réalisée en 1849 par François Humbert, meilleur fondeur de Franche-Comté à l’époque.

Deux tableaux sont inscrits au patrimoine mobilier des Monuments Historiques : La Pentecôte, de Georges Lallemant, XVIIe, Les Saints de la Compagnie de Jésus, non signé, XVIIIe. Une 3e œuvre, l’Ascension de la Vierge Marie, XIXe, est signé Felix Giacommotti.

 

8 des 10 vitraux de l’église ont été réalisés par l’atelier Veuve Joseph Beyer de Besançon, en 1895 et 1896. Ils sont de très belle facture, entièrement peints à la main ; les 2 vitraux du chœur représentant une Vierge à l’enfant et Saint Joseph sont exceptionnels.

Les 2 vitraux du chœur sont signés veuve J Beyer 1895, les vitraux de la nef, veuve J Beyer fils aîné 1896.
Joseph Beyer (1837-1876) était maître verrier, spécialisé notamment dans les travaux religieux. Installé tout d’abord à Strasbourg, c’est lui qui restaure les vitraux de la cathédrale après le bombardement de 1870. La famille s’installe peu après à Besançon, où il établit son atelier 17 rue de Pontarlier, alors rue de la Lue. Après sa mort en 1876, sa veuve, Sophie-Reine Boone, reprend la fabrique familiale seule de 1876 à 1895, puis associée à son fils François-Joseph jusqu’en 1900 dans la société Veuve J. Beyer et Fils aîné. Ce dernier dirige ensuite l’atelier, déplacé rue des Fontenottes à Bregille, jusqu’à sa fermeture en 1906.

Les têtes sculptées, ou "babouins"

Ainsi nommées en référence aux têtes de personnages sculptées dans l’église de Chissey. Le mot babouin signifie en ancien et moyen français homme difforme ou niais.
Mais les têtes sculptées de Lombard sont très différentes de celles de Chissey, et situées sur des maisons. Très stylisées, plus proche d’un art néolithique que d’une sculpture du XVIIe, il est difficile de déterminer leur origine. Viennent-elles de pierres récupérées dans une ancienne chapelle ou église détruite ? C’est une hypothèse parmi d’autres. Les maisons ornées de ce genre de sculptures sont rares (ou mal répertoriées), les figures sont disposées dans des endroits divers, à Menetru (39) au-dessus d’une petite fenêtre, à Granges le Bourg (70) sur 2 angles de la « maison du Bailli ». À Lombard, rue au Maire, la tête est située assez haut sur un mur nu sans ouverture et de style archaïque aux lignes angulaires, rue des jardins, elle est à côté d’une porte (mais elle a été changée de place suite à la rénovation de la maison), de forme arrondie.